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Comment je suis devenue une beauty entrepreneuse?

Dernière mise à jour : 22 juin 2020



Marina FEAT-GULTZGOFF
Marina FEAT-GULTZGOFF

Je suis diplômée de l'Institut d'Etudes Politiques de Strasbourg et détentrice d'un Master en Politiques Publiques européennes. J'ai débuté ma carrière professionnelle à Bruxelles, dans un cabinet défendant les intérêts des Départements et Territoires d'Outre-mer à Paris et Bruxelles. L'objectif était de permettre une reconnaissance et prise en compte des spécificités de nos économies ultramarines, afin d'adapter la réglementation européenne à nos réalités insulaires.


Après 4 années passées dans les sphères européennes, j'ai eu envie de me rapprocher du terrain. J' avoue aussi que la bière et les gaufres n'ont pas été suffisantes pour me faire oublier le ciel gris et bas de Bruxelles! Mon (futur) mari et moi avons donc fait le choix de déménager à la Réunion. Retour aux sources donc pour moi, après une dizaine d'années passée sur le continent européen.


"Ce sont les principes portés par cette organisation professionnelle qui ont fait écho à mes valeurs : développement d'une production locale, juste rémunération des producteurs, solidarité, intelligence collective, équilibre entre l' économique et le social. "

Toujours animée par la même volonté de contribuer au développement économique et social des DOMs en général, et de la Réunion en particulier, j'ai travaillé comme Secrétaire Générale ajointe puis Secrétaire Générale des interprofessions animales réunionnaises. Et même si je ne connaissais rien à l'élevage, ni au fonctionnement d'un outil industriel et encore moins au monde de la grande distribution, ce sont les principes portés par cette organisation professionnelle qui ont fait écho à mes valeurs : développement d'une production locale, juste rémunération des producteurs, solidarité, intelligence collective, équilibre entre l' économique et le social.

Ma plus grande fierté durant ces 10 années à développer les filières viande et lait de la Réunion a été la mise en place du projet agro-écologique "DEFI RESPONSABLE" visant à faire prendre un virage agro-écologique aux producteurs et à l'ensemble des maillons professionnels. C'était une conviction forte que j'avais: nous ne pouvions pas continuer à produire comme avant, même si nos petites productions familiales étaient déjà à bien des égards exemplaires. Mais il fallait aller plus loin : réduire l'usage des antibiotiques, baisser la consommation énergétique dans les élevages et dans les outils industriels, améliorer encore le bien être animal. Après des mois de concertation,mon projet a été adopté par l'ensemble des membres interprofessionnels mais également au plus haut niveau de l'Etat. Ma mission était à présent terminée.


Je sentais que j'avais envie d'autre chose. D'agir librement, selon mes propres convictions. Sans ces compromis, qui nous amènent progressivement à nous éloigner de nos valeurs. J'ai donc quitté mon emploi, et nous sommes partis 4 mois, en famille, faire le tour d'Amérique latine.


2018, le déclic


"Ce voyage m'a reconnectée avec moi même et avec mes valeurs profondes. Il a également été un électrochoc."



Je sentais le besoin de me retrouver, de retrouver ma famille, de retrouver l'envie de me lever le matin, de retrouver cette énergie qui m'avait quittée progressivement. Ce voyage m'a reconnectée avec moi même et avec mes valeurs profondes.


Il a également été un électrochoc. Nous avons sillonné le continent Sud-Américain, de la Colombie à Ushuaïa, en passant par le Pérou, la Bolivie, et le Brésil. Dans tous ces pays, le même constat: le changement climatique était une réalité, pas un futur hypothétique. Il avait déjà profondément impacté la vie des habitants, paysans et citadins. Et tous les locaux que nous avons rencontrés nous parlaient de cela, de leur quotidien qui n'était plus le même à cause de la pollution, de la sécheresse, des catastrophes naturelles...


Comment reprendre le cours de sa vie après ces 4 mois de parenthèse familiale ? Tous ces regards, tous ces paysages à couper le souffle. Mais aussi toute cette misère. Et toute cette pollution. Comment donner un sens à mon action?

C'est ainsi que le projet de cosmétiques innovants,100% naturels, éthiques, durablement sourcés dans l'Océan Indien, que j'avais dans un coin de ma tête depuis plus de 2 ans, s'est imposé à moi tout naturellement. C'était la suite logique de mon parcours. La synthèse entre les valeurs qui motivent mon action depuis 15 ans, au service de mon territoire, et la prise de conscience de la nécessité de proposer de vraies alternatives aux cosmétiques conventionnels, aujourd'hui tant décriés. Et tout cela, sans sacrifier ni l'efficacité, ni la sensorialité des produits.


Car, en m'intéressant au sujet des cosmétiques naturels, et en réalisant une étude de marché, j'ai pu constater que les véritables alternatives aux cosmétiques conventionnels étaient en réalité très réduites:

- tout d'abord il y a sur le marché très peu de produits réellement 100% naturels ou d'origine naturelle. La plupart affiche un taux proche des 95%, les pourcentages restants étant liés aux conservateurs synthétiques (sujet polémique s'il en est !)

- les femmes estiment aujourd'hui que les cosmétiques naturels sont moins sensoriels et moins efficaces que les cosmétiques conventionnels (textures collantes, huileuses, odeurs peu agréables...). Et ce ressenti constitue un vrai frein pour la plupart d'entre elles (et moi la première!).


Mon île regorge de trésors naturels peu connus : pourquoi ne pas les partager avec toutes ces femmes en quête d'une beauté plus responsable et engagée, mais qui ne veulent plus choisir entre naturalité et efficacité et qui souhaitent que leur routine beauté demeure un moment de plaisir, voire d' évasion?

Le défi est de taille, mais le relever m'est apparu comme une évidence. Mon île regorge de trésors naturels peu connus : pourquoi ne pas les partager avec toutes ces femmes en quête d'une beauté plus responsable et engagée, mais qui ne veulent plus choisir entre naturalité et efficacité et qui souhaitent que l'application de leurs soins de beauté demeure un moment de plaisir, voire d' évasion? Pourquoi ne pas s'inspirer de nos habitudes tropicales pour proposer des cosmétiques innovants et hautement sensoriels?



Quelques semaines après, les statuts de mon entreprise COCOONUT étaient déposés.



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